« Si tu ne contrôles pas ton ennemi, l'ennemi te contrôlera. »

Miyamoto Musashi, ou tout simplement Musashi, est peut-être le Kensei (littéralement, « saint de l'épée ») le plus connu de l'histoire japonaise, aussi bon escrimeur qu'écrivain. Dans son ouvrage Le Livre des cinq anneaux (五輪書, Go Rin no Sho), Musashi guide le lecteur à travers son approche philosophique de l'art de la guerre.

Grand combattant, il s'est également imposé dans le domaine de l'écriture, et ses citations sont encore aujourd'hui utilisées dans la culture populaire pour mettre en avant l'honneur, le talent et le dévouement. Dans Conqueror's Blade : Sengoku comme dans la vie réelle, Musashi pourrait être considéré comme un ronin, un maître en arts martiaux ambulant.

Un doyen du duel

Né en 1584 dans la province japonaise de Harima, Musashi participe à son premier duel à l'âge de treize ans. Dans le Livre des cinq anneaux, il décrit ce premier combat contre un samouraï du nom d'Arima Kihei. Bien plus tard, William Scott Wilson racontera dans The Lone Samurai cette histoire en ces termes : « Musashi frappa Arima entre les deux yeux avant de le battre à mort. Arima était réputé pour être arrogant, très belliqueux et un escrimeur peu talentueux. » Ce duel inaugural définit le standard des futurs combat de Musashi et grave dans le marbre son goût pour le contrôle, la stratégie et la patience.

Son titre de Kensei est un surnom honorable conféré aux guerriers pourvus d'un talent extraordinaire pour l'escrime. De son vivant, Musashi se montre digne de ce titre en restant invaincu durant ses quelque 61 duels menés.

‘Ehon Musashi no Abumi’ par Katsushika Hokusai (1836)

L'art de la guerre par écrit

Le Livre des cinq anneaux contient de nombreuses réflexions de Musashi sur la guerre, les arts martiaux et les enseignements généraux de la vie. La stratégie sous toutes ses formes est au cœur de son livre, et Musashi avance qu'en art, quel qu'il soit, comme à la guerre, il faut établir un plan pour réussir. Il cite par exemple les contremaîtres qui, pour parvenir à construire une maison, doivent user d'une stratégie pour déléguer les tâches à des employés en fonction de leurs aptitudes et compétences. Cette théorie intéressante est notamment énoncée ici :

 

« De la même manière qu'un charpentier utilise un plan de la maison, il y a un plan de campagne. »

Dans son œuvre, Musashi mentionne également Niten Ichi-ryū, « l'école de la stratégie des deux cieux comme une terre » et la méthode japonaise classique du sabre qu'il a lui-même mise au point. Hyōhō niten ichi ryū est une école de kenjutsu où est enseignée la technique du même nom, qui se concentre sur le maniement du sabre à une main. Musashi explique : « Quand on tient une épée à deux mains, il est difficile de la manier librement de gauche à droite. Ma méthode consiste donc à la tenir à une seule main. » Il prétend que « lorsqu'on est habitué à manier une épée longue, on bénéficie du pouvoir de la Voie et on l'utilise correctement. »

Le Livre des cinq anneaux contient de nombreuses citations développant la philosophie de Musashi sur la vie, la guerre et le développement personnel, qui vous inspireront sûrement durant vos aventures dans Conqueror's Blade : Sengoku.

 

« Tu ne peux te battre qu'à la manière dont tu t'es entraîné. »

« Aujourd'hui est une victoire sur ton toi d'hier ; demain sera ta victoire sur les hommes inférieurs. »

« Au combat, si tu fais flancher ton adversaire, tu as déjà gagné. »

« Le guerrier ne vit que pour combattre, et ne combat que pour gagner. »