Partons ensemble à la rencontre de l'équipe qui travaille en coulisses pour donner vie à tous les aspects de Conqueror's Blade. Après les talentueux acteurs, le directeur artistique et d'autres professionnels qui ont contribué à ajouter de nouvelles voix au jeu, ainsi que Christianne Müller, spécialisate de la localisation en allemand, la parole est aujourd'hui à Will, l'éditeur-localisateur anglais de Conqueror's Blade !

Nous avons interviewé Will, qui nous explique entre autres en quoi consiste son travail au quotidien, comment rédiger une narration immersive et ce qu'il préfère dans ce métier...

Q : Bonjour, Will ! Parle-nous un peu de ton rôle dans Conqueror's Blade.

R : J'édite la traduction des textes en jeu pour le public anglophone. Je rédige également le doublage pour les unités et, en partenariat avec BT, j'imagine des noms et des éléments narratifs pour à peu près tout ce qui compose le jeu.

Q : C'est donc toi qui donnes un nom à tous les éléments de Conqueror's Blade, des objets aux unités, en passant par les cartes. D'où tires-tu ton inspiration ?

R : Autant que possible, je puise dans les travaux universitaires traitant de la période ou du lieu en question. Je passe beaucoup de temps à lire des articles sur l'histoire médiévale et militaire. Étant donné que Conqueror's Blade est une fiction, j'essaie de faire en sorte que les noms d'unités se rapportent de près ou de loin à leurs sources d'inspiration réelles, tout en restant propres à l'univers du jeu.

Q : Parmi les éléments narratifs que tu as écrits, quel est celui dont tu es le plus fier ?

R : J'hésite entre les supports culturels du royaume d'Empyros et les jeux de mots du maître d'écurie. Je ne sais pas si je dois en être fier, mais j'ai presque créé un mème avec la réplique « It's just not your day, is it? » (en français : « Ce n'est pas ton jour, hein ? »).

Q : Quelle est l'idée reçue la plus répandue sur ton métier ?

R : Que la localisation et la traduction sont la même chose. En localisation, on est plus sur de l'approximatif que sur une fidélité presque parfaite au texte source. Dans l'idéal, un texte localisé doit donner au public cible l'impression qu'il a initialement été écrit dans sa langue.

Q : Comment en es-tu arrivé à choisir cette carrière ? Que faisais-tu avant ?

R : C'était le poste idéal pour moi, car il mélange mes intérêts (les jeux vidéo, l'histoire médiévale) et mes compétences (j'étudiais pour devenir scénariste). Avant cela, je travaillais dans la publication et la vente de livres académiques. J'ai donc toujours baigné dans les mots, que ce soient les miens ou ceux d'autrui.

Q : Qu'est-ce que tu préfères dans ton métier ?

R : Écrire des scripts de doublage pour les unités. Les unités de Conqueror's Blade sont une fenêtre sur l'action, et c'est l'occasion de pouvoir leur donner une personnalité propre. J'ai aussi un faible pour les jeux de mots pourris, et ce n'est pas ce qui manque dans Conqueror's Blade...

Q : Quel est le tout premier jeu auquel tu as joué ?

R : Je devrais peut-être citer un jeu cool, qui a marqué les esprits et influencé ma carrière d'écrivain, mais en réalité, je crois que le tout premier jeu auquel j'ai joué, c'était Clowns & Balloons sur Atari 800XL.

Q : As-tu d'autres passions en plus de l'écriture et des jeux vidéo ?

R : Histoire de décoller un peu des écrans, je peins des paysages, je lis beaucoup de fictions, et pendant le confinement, je me suis mis à la gravure sur bois. D'ailleurs, j'ai toujours un jeu d'échecs à terminer.

Q : Si tu pouvais entrer dans l'univers de Conqueror's Blade, quelle serait la première chose que tu ferais ?

R : J'irais à la taverne du Faucon royal à Turul Város pour voir s'ils font des soirées quiz.

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